Un stage pour acquérir le niveau équipier

Dans la nuit du jeudi 11 octobre, une explosion est survenue dans un château à Martres-Tolosane, faisant sept victimes. Tel est le scénario auquel étaient confrontés les 12 sapeurs-pompiers du stage SDE niveau équipier en sauvetage et déblaiement, qui s’est déroulé du 8 au 13 octobre.

© Mickaël de Oliveira

Issus de différents centres de secours du département et de la principauté d’Andorre, les stagiaires ont appris à réaliser des étaiements pour consolider murs et planchers et rechercher d’éventuelles victimes à l’aide de matériel d’écoute et de caméras. Ils sont aussi désormais capables de percer toutes les structures de bâtiments existants afin d’extraire les personnes emmurées et d’utiliser les méthodes de sauvetage utilisant cordes, échelles, baudriers et câbles pour les mettre en sécurité.

Cet exercice a réuni une vingtaine de personnes dont le maire-adjoint, les chefs d’unité, les chefs de section, trois équipes cynotechniques, un infirmier du SSSM et trois personnes jouant le rôle de victimes « vivantes » permettant d’entraîner les chiens.

Cette spécialité opérationnelle est née à la suite des bombardements de la Seconde Guerre mondiale qui ont nécessité l’emploi de techniques médicales spécifiques liées aux victimes emmurées et des méthodes opérationnelles adaptées aux situations rencontrées. De nos jours, les sapeurs-pompiers qualifiés sont intervenus notamment en Indonésie, lors du tremblement de terre et du tsunami ou encore lors de l’effondrement du pont Morandi à Gênes.

Le service départemental de secours et d’incendie de la Haute Garonne est capable de mobiliser instantanément soixante-dix spécialistes sur les deux centres de secours soutien à Ramonville Buchens et à Cazères. Cette unité peut être renforcée notamment par des équipes cynotechniques, médicales et des spécialistes en risques technologiques. En Haute-Garonne, nos spécialistes sont intervenus lors de l’explosion du site d’AZF en 2001 et plus récemment pour les inondations de Saint-Béat en 2013. On les retrouve également en action lorsqu’il s’agit d’incendies, d’accidents de chantiers ou de transports.

Date de publication jeudi 10 octobre 2018