Le 3 octobre 1970, Jacques Vion décédait des suites de ses blessures...

50e anniversaire de la disparition de Jacques Vion

Le 3 octobre 1970, le sous-lieutenant Jacques Vion décédait des suites de ses blessures après être intervenu sur un violent feu de forêt qui s’était déclaré sur la commune de la Garde-Freinet, à une vingtaine de kilomètres de Draguignan, dans le Var. Aujourd’hui, 50 ans après sa disparition, son souvenir reste très prégnant, notamment au travers du centre d’incendie et de secours qui porte son nom, en centre-ville de Toulouse, situé aux allées Charles de Fille et plus connue sous le nom de caserne Vion. Un bel hommage pour cet homme né le 30 mai 1937 à Allogny dans le Cher. Intégré au Corps des sapeurs-pompiers de Toulouse en 1960 comme sapeur de 2e classe, il gravit les échelons pour devenir caporal en 1962 et caporal-chef en 1966. À cette époque, il s'occupe notamment de la formation des jeunes recrues. En 1967, il réussit l'examen de sous-officier et est nommé sergent-chef. En 1969, suite au concours de sous-lieutenant, il est nommé au centre de secours principal de Boulingrin, la seule caserne à cette période, celle que les initiés connaissent aussi aujourd’hui sous le nom de Lougnon.
À partir de juillet 1970, sa carrière l’amène à être recruté dans le Var à Draguignan. C’est là-bas, et peu de temps après son arrivée, qu’il est engagé sur un violent feu de forêt le 2 octobre 1970. Au volant de sa Renault 4L de permanence, le sous-lieutenant Jacques Vion approche à quelques centaines de mètres d'une villa que les sapeurs-pompiers de La Garde-Freinet tentent de protéger avec deux camions citernes feux de forêt #CCF. La 4L dérape et se couche sur le côté, les deux roues dans un fossé rendu invisible par l'opacité des fumées. Il décide, pour se protéger, de se diriger vers les CCF mais prend malheureusement le mauvais chemin qui finalement l'éloigne des engins. Un chef d’agrès l'entend crier, part à sa recherche et le retrouve à une centaine de mètres. Il le ramène sur son dos jusqu'aux engins et ses collègues lui prodiguent les premiers soins. Au vu de la gravité de ses brûlures, c’est un hélicoptère qui le transportera à l'hôpital de la Timone à Marseille d'où il sera transféré immédiatement vers l'hôpital des grands brûlés à Lyon. Il y décèdera le lendemain à l’âge de 33 ans en laissant derrière lui une femme et deux enfants.

*Extrait du livre sur les Pompiers de Toulouse et de la Haute-Garonne écrit par Joël Fava.

Date de publication vendredi 10 octobre 2020